La Banque nationale de Bulgarie constate une forte diminution des sommes que nos compatriotes à l’étranger envoient ici. Pour les sept premiers mois de cette année les ménages bulgares financièrement soutenus par leurs proches travaillant à l’étranger ont reçu 98 millions d’euros. La pandémie de Covid-19, qui dure depuis déjà presque deux ans, exerce un impact important sur ce type de revenu pour le budget familial, non seulement chez nous, mais aussi à l’étranger, étant donné qu’en 2019 nos compatriotes dans d’autres pays ont envoyé plus d’un milliard d’euros en Bulgarie. Pour bien comprendre la signification de ces chiffres, il faut répondre à certaines questions importantes, à savoir quel est le rôle de cet argent envoyé depuis l’étranger pour l’économie bulgare et comment pourrait-on compenser sa réduction ?
Dans une interview à la RNB de Blagoevgrad l’économiste Adrian Nikolov fait valoir qu’il ne faut pas comparer cet argent envoyé depuis l’étranger aux investissements étrangers directs. Beaucoup de gens confondent les deux, mais la vérité est tout autre.

« L’argent envoyé par les émigrants sert de revenu supplémentaire à de nombreux ménages, surtout parmi les plus pauvres. Il est surtout dépensé pour des produits alimentaires, du combustible et parfois pour des réparations. En ce sens la baisse de ces montants porte un coup surtout aux budgets des ménages, et pas tellement à l’économie », explique Nikolov.
Il est difficile de compenser la réduction de cet « argent issu de l’émigration », estime-t-il.
« Ce qui peut arriver est que les familles qui comptaient sur ce type de revenu jusqu’à présent se tournent vers le système d’allocations sociales pour des subventions pour le chauffage et d’autres mesures d’aide sociale », pense Nikolov.

Une des raisons de la forte baisse des sommes envoyées chez nous par les Bulgares à l’étranger est la pandémie de Covid-19 qui a contraint beaucoup de nos compatriotes à revenir au pays. Ces gens sont une main-d’œuvre que notre marché du travail pourrait mettre à profit. Il faut cependant tenir compte du fait que les capacités et le potentiel de travail de nos émigrés sont très variables. Certains ont eu du succès dans leur domaine professionnel, avec un niveau de vie élevé, tandis que d’autres ne sont en mesure de travailler que dans des petites entreprises ou dans le secteur des services. Il ne faut cependant pas penser qu’ils prendront tous part à notre marché du travail, parce que l’allégement des mesures anti-Covid dans les pays européens peut les motiver à bientôt y repartir, préviennent les analystes.
Les données alarmantes de la Banque nationale de Bulgarie doivent aussi nous faire réfléchir à la façon dont nous gérons nos finances. Cela concerne aussi bien la répartition raisonnable de nos revenus mensuels que la capacité à utiliser nos économies à bon escient. Dans une interview pour la chaîne « Hristo Botev » de la RNB l’économiste Stoyné Vassilev explique que le Bulgare n’aime pas prendre de risques, et à juste titre.

« Les craintes financières sont avant tout liées à des événements du passé : l’hyperinflation de 1996, la faillite de la Banque commerciale corporative (KTB) en 2014 », indique-t-il.
Selon Vassilev, si on voit se confirmer les attentes pour une inflation annuelle d’environ 5% sur les 2-3 prochaines années ou plus, l’argent que nous avons économisé pourrait bien rester aux mêmes niveaux, mais il ne nous permettra d’acheter que 80% des biens ou services que nous pouvons nous procurer à présent.
Edition : Yoan Kolev
Version française : Christo Popov
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