Ce samedi, deux jours après le début de l'offensive russe sur l'Ukraine, les combats font toujours rage. La bataille de Kiev est lancée, la capitale est assaillie par les troupes de Vladimir Poutine qui avancent vers le centre de la ville. La défense ukrainienne s'organise pour défier l'armée russe dans ce qui ressemble de plus en plus à une étape décisive : celle du contrôle de la capitale ukrainienne. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky se dit toujours à Kiev et multiplie les messages sur ses réseaux sociaux. Après avoir décrété la mobilisation générale, il a délivré un nouveau message samedi matin sur son compte Twitter : " Nous sommes ici. Nous nous battons. Gloire à l’Ukraine". Il aurait refusé plusieurs propositions d'exfiltration.

Plusieurs images parviennent ce matin de Kiev où un immeuble d'habitation a visiblement été touché par un missile. Le ministre des affaires étrangères Dmytro Kuleba a notamment publié une photo de cet immeuble après l'explosion, photo accompagnée d'un message appelant à isoler la Russie et à stopper "les criminels de guerre". L'armée ukrainienne affirmait ce samedi matin avoir repoussé plusieurs attaques nocturnes sur l'avenue de la Victoire. Plusieurs véhicules calcinés gisent sur la chaussée de cette artère importante de l'ouest de Kiev, à 10 kilomètres à peine de la place Maïdan, épicentre des révolutions orange et de 2013.

Pour l'instant, le système énergétique de l'Ukraine fonctionne normalement. Selon une information de l'agence Interfax, les forces russes auraient pris le contrôle de Marioupol au sud, un port qui donne sur la mer d'Azov et proche de la Crimée déjà annexée en 2014.

Une fois de plus, le président Zelensky a rejeté l'information selon laquelle il aurait appelé l'armée ukrainienne à déposer les armes.

"Toute guerre est une capitulation honteuse", a tweeté le pape François à propos de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, dans un message traduit en plusieurs langues dont le russe.