Un tir russe a frappé des infrastructures de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un incendie s'est rapidement déclaré mais l'Ukraine et l'Agence internationale de l'énergie atomique assurent qu'aucun réacteur n'a été touché et que le taux de radioactivité est toujours stable. L'AIEA appelle "à cesser l'usage de la force et avertit d'un grave danger si les réacteurs sont touchés".

„Je voudrais assurer les Bulgares que nous n’avons pas détecté de fuite radioactive sur le territoire de la Bulgarie pour le moment. Mais la situation reste préoccupante quand on sait que des combats ont lieu dans la zone de la plus grande centrale nucléaire d’Europe “, a déclaré le ministre de l’Ecologie Borislav Sandov.

À Kiev, la nuit a une nouvelle fois été marquée par plusieurs bombardements dans divers quartiers de la capitale, notamment aux abords de la gare. La Russie tente d'encercler la ville avant un assaut, mais le convoi russe posté au nord de la capitale est immobile depuis trois jours selon le New York Times. L'Ukraine résiste à des points stratégiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce vendredi Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" et de vouloir "répéter" Tchernobyl après un tir russe contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, et a appelé à "une action européenne immédiate" pour "empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire".

"Nous alertons tout le monde sur le fait qu'aucun autre pays hormis la Russie n'a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C'est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l'histoire de l'humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

Lors du deuxième tour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, il a été convenu de la mise en place de couloirs humanitaires pour permettre l’évacuation des civils.