Selon la tradition bulgare, le samedi de la première semaine du Grand Carême pascal est appelé le samedi de Théodore puisque en ce jour, l’église orthodoxe bulgare rend hommage au martyre Théodore Tyron qui nous renvoie au début du IVe siècle.
D’après les croyances populaires, toute la semaine précédant la Saint Théodore est dédiée aux fantômes et autres démons qui tentent de se glisser dans la vie des humains en leur donnant de mauvaises idées. Et pour faire face à ces esprits envahisseurs, tout le monde, surtout les femmes, s’en tiennent strictement à certains interdits – les jeunes filles sont très sages et ne tardent pas à rentrer le soir, on ne sème ni ne laboure les champs, pour conjurer le tonnerre et la grêle…Il est aussi interdit de confectionner des habits masculins, de faire la lessive et de sécher le linge au grand air…Le carême est strictement observé, d’où l’appellation de cette semaine – la Semaine de la Faim.
En Bulgarie, cette journée est aussi liée à la pratique de nombreux us et coutumes, liés au cheval, ami et compagnon fidèle de l’homme. Pendant des centaines d’années, le cheval a été considéré comme un moyen de transport, mais aussi une force de travail. Ainsi la Saint Théodore est-elle aussi connue comme la Pâque chevaline.
Les us et coutumes pratiqués à la Saint Théodore annoncent le départ de l’hiver et l’arrivée imminente du printemps. D’ailleurs cette fête votive est connue dès le Haut Moyen-âge, lorsqu’elle est dédiée à Théodore Tyron. On dit que Saint Théodore plante une torche incandescente dans la terre pour la réchauffer. Puis il se débarrasse de ses 9 manteaux de fourrure et se rend auprès de Dieu pour l’implorer de faire venir l’été. Et comme il enfourche son cheval blanc, nos anciens considèrent que Saint Théodore est le patron des chevaux, que l’on retrouve bien sûr dans les concours hippiques, organisés pour l’occasion, mais aussi dans les décorations en chutes de pâte sur les pains rituels servis lors d’un grand festin. Toutes les femmes ayant convolé en justes noces pendant l’hiver ont leur fête ce jour-là.
Le 20 juillet, l’Église orthodoxe bulgare rend hommage au prophète Élie /Iliya en bulgare/. Ayant vécu en Israël au IXe siècle avant Jésus-Christ, il est l’auteur de nombreux prodiges, avant de s’envoler au ciel dans un tourbillon,..
D’après les traditions ancestrales bulgares, les 15, 16 et 17 juillet sont considérées comme les journées les plus chaudes de l’année, une coutume qui a une origine païenne et qui est liée au culte du feu… C’est une coutume connue..
Le 29 juin, l’Église orthodoxe bulgare rend hommage aux Saints apôtres Pierre et Paul. Мême s'ils sont différents du point de vue de leur caractère et leur destin, tous deux sont parmi les fondateurs de la nouvelle civilisation basée sur la foi..