"Randonnée pour célibataires" ou comment rencontrer son âme sœur à la montagne...

Publié le 14/02/24 à 13:00

Photo: facebook.com/RazhodkaZaNeobvurzani

Il est guide de montagne, elle est psychologue. Il y a 4 ans, Tsvétélina et Victor Zidarovi ont décidé d'unir leurs métiers au profit des... cœurs à prendre.. En tant que psychologue, Tsvétélina travaille avec des patients qui ont des difficultés à communiquer et n’arrivent pas à trouver de partenaire dans la vie. En tant que guide de montagne, Victor a découvert que lorsque nous sommes entourés des beautés de la nature, nous sommes beaucoup plus naturels, bien intentionnés et spontanés. C’est ainsi qu’est née l’initiative "Randonnée pour célibataires".

"Nous avons commencé par des randonnées en montagne pour les 24-38 ans. C'est, à mon avis, l'âge auquel les gens recherchent activement des personnes avec qui communiquer et établir un lien solide. Mais nous avons également été approchés par de nombreuses personnes actives de 40 à 60 ans qui voulaient nous rejoindre et nous avons donc commencé à organiser des circuits en fonction de l'âge des participants, car chacun préfère échanger avec quelqu'un de son âge", a expliqué Tsvétélina au micro de Radio Bulgarie.

Les circuits au programme se déroulent en un ou deux jours au choix et les destinations sont les montagnes Vitocha, Pirin, Rila, Ossogovo, Stara Planina, entre autres. "L'idée est de passer une belle journée ensemble à la montagne, et si un de nos nouveaux amis tombe sous le charme d'un des membres du groupe, c'est encore mieux !" ajoute Tsvétélina Zidarova.

"Grâce à notre initiative, 3 bébés sont venus au monde, du moins à notre connaissance, et ils ont tous des âges différents car ils sont arrivés à des moments différents depuis que nous organisons les randonnées. Nous avons des couples qui sont toujours ensemble, des personnes qui restent ensemble quelques mois, après quoi elles se séparent. L'avenir de ces relations dépend de nombreux facteurs. Il est important pour moi que la communication se fasse progressivement. J'essaie juste d'apporter mon soutien pour que les barrières puissent tomber plus facilement."

Les balades sont aussi ciblées sur des célibataires qui se sentent mal à l’aise avec les nouvelles applications de rencontres et préfèrent que les choses se passent naturellement. "Chacun de nous a un cercle d'amis, une famille, des collègues qu'il voit presque tous les jours, mais à un moment donné, c’est important de rencontrer des personnes en dehors de cet entourage", explique Victor et d'ajouter :

"La montagne est un lieu idéal qui favorise la communication et qui incite à agir. Par exemple, lorsque nous traversons une rivière, un pont ou une section glacée de notre parcours, cela prédispose les gens à s'entraider, à communiquer davantage. Ou bien, lorsque nous nous asseyons quelque part pour déjeuner, tout le monde partage son repas avec les autres."

"Lorsque nous nous rencontrons à la montagne, pas de place pour les talons aiguille ou le maquillage. Pas de place non plus pour ce masque de façade que l'on arbore en ville. Il n'y a pas de "Je suis médecin", "Je suis un top manager". Là-haut, vous êtes tout simplement une personne vivante comme les autres. La rencontre se fait entre des gens, qui ne sont pas hiérarchiquement subordonnés grâce à leurs réalisations, postes ou réussite personnelle. Ce qui compte c'est de savoir si vous avez un bon équipement, de bonnes chaussures de marche, et si vous n'en avez pas, de savoir sur qui vous pouvez compter pour porter votre sac à dos et avec qui vous pouvez partager votre casse-croûte. Ainsi, nos aventuriers sont sur la même longueur d'onde et communiquent sur les mêmes bases."

Les groupes sont composés de 18 à 20 randonneurs. Les organisateurs s'efforcent d'avoir un nombre égal d'hommes et de femmes. Il s'avère que la plupart des hommes tentent de rejoindre les groupes dès 40-45 ans. Apparemment, lorsqu'ils sont jeunes, ils sont plus ouverts aux rencontres romantiques. En revanche, les femmes deviennent nettement plus actives à la recherche d’un partenaire après l’âge de 48-49 ans. "Il arrive que dans les groupes plus âgés, il y ait beaucoup plus de demandes de femmes, mais nous essayons dе maintenir une parité entre les participants", explique Tsvétélina.

Aujourd'hui, les couples qui se sont rencontrés lors des "Randonnées pour célibataires" demandent à participer à une nouvelle initiative : la "Randonnée en couple". "Ils disent qu'ils n'ont pas d'amis en commun et qu'ils sont toujours à la recherche de l'âme sœur, partageant les mêmes intérêts. Nous avons donc déjà prévu des sorties où nous évoquerons d'autres sujets intéressants", ajoute Tsvétélina, précisant qu'au printemps, tous deux avec Victor, ils prévoient d'organiser une "Randonnée pour divorcés avec enfants", à laquelle les enfants eux-mêmes participeront, en tant que "catalyseurs" de rencontres inoubliables et pourquoi pas de nouvelles relations amoureuses...