Des étudiants serbes protestataires feront 1300 km à vélo jusqu’à Strasbourg

Un groupe de 80 étudiants et autres personnes des quatre universités de Serbie (Novi Sad, Belgrade, Nis et Kragujevac), qui participent aux actions de protestation antigouvernementales, sont partis à vélo depuis le campus de Novi Sad vers Strasbourg. Leur but est de présenter leurs revendications devant le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, informe BTA. Les jeunes gens protestent depuis 4 mois, réclamant une responsabilité pénale et politique pour la mort de 16 personnes lors de l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad le 1^er novembre 2024. Selon le gouvernement serbe les revendications des manifestants ont déjà été satisfaites.

Pour arriver à Strasbourg les étudiants passeront par la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche et l’Allemagne, une distance de 1300 km qui, à leurs dires, leur prendra 12-13 jours. Ils ont annoncé à une conférence de presse avant leur départ qu’ils avaient reçu de l’aide de fermiers, de motards et de Serbes de la diaspora qui leur ont proposé un hébergement dans les villes par lesquelles ils passeront.

La Grèce veut moderniser son armée pour 25 milliards d’euros

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a présenté au parlement à Athènes un plan ambitieux de modernisation de l’armée de 25 milliards d’euros sur 12 ans. Le but de cette stratégie de défense est d’intégrer les technologies de défense modernes, annonce la correspondante de la RNB en Grèce Katya Pééva. Le plan prévoit l’acquisition de drones, d’avions, de munitions et l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la cyberdéfense. Selon Mitsotakis tout investissement majeur dans la défense se fera avec laparticipation de l’industrie grecque de la défense. La Grèce a actuellement un traité stratégique de coopération militaire avec la France à qui elle a acheté 24 chasseurs « Rafale » et trois sous-marins pour plus de 5 milliards d’euros. La Grèce possède en outre des gisements de gallium, utilisé dans l’industrie de l’armement, et peut satisfaire la demande de tous les pays européens.

La Serbie et la Hongrie préparent une alliance militaire

Les ministres de la défense de la Serbie et la Hongrie Bratislav Gasic et Kristof Szalay-Bobrovniczky ont signé un accord de coopération stratégique dans la défense. Cela arrive après qu’en mars le Kosovo (dont l’indépendance n’est pas reconnue par la Serbie), l’Albanie et la Croatie ont signé à Tirana une déclaration trilatérale de coopération dans la défense. Cette déclaration a provoqué les critiques de la Serbie qui la considère comme « une menace pour la sécurité du peuple serbe et de toute la région ». L’accord signé entre la Serbie et la Hongrie comprend des plans d’augmentation des exercices militaires conjoints qui devraient passer de 48 en 2023 à 79, et une coordination dans l’acquisition d’armements. Le prochain pas selon le président serbe Aleksandar Vucic, qui assistait à la signature de l’accord, est la création d’une alliance militaire bilatérale.

La Roumanie aidera les entreprises touchées par les nouveaux droits de douane des États-Unis

Le gouvernement roumain planche sur une aide publique pour les entreprises touchées par les droits de douane annoncés par le président Donald Trump le 2 avril. « Nous défendrons avec toutes les ressources disponibles les entreprises roumaines des effets de la nouvelle guerre commerciale entre l’Amérique et l’Europe. Nous préparons des mesures en soutien de tous les secteurs touchés par le biais d’aides publiques qui soient le plus efficaces et faciles à appliquer possible afin de donner des résultats rapides », a dit le premier ministre Marcel Ciolacu à une réunion du cabinet. Les nouveaux droits de douane fixés par Trump pour l’UE, et donc pour la Roumanie, sont de 20%.

En 2024 les exportations roumaines aux États-Unis se chiffraient à 2,283 milliards d’euros et les importations se montaient à 1,315 milliard d’euros, annonce « Free Europe – Roumanie ». Selon le directeur de l’association des employeurs roumains Concordia Radu Burnete, l’effet majeur sur la Roumanie sera indirect, par le commerce avec les autres pays de l’UE. Les secteurs touchés seront l’industrie automobile, la production de meubles, la production d’acier et de fer, le caoutchouc, les équipements industriels et l’agro-alimentaire.

Photos: apnews.com, mod.gov.rs, Service de presse du gouvernement roumain

Édition : Migléna Ivanova

Version française : Christo Popov