L’été est arrivé avec son lot d’émotions positives, mais aussi de graves problèmes. En 2024 plus de 400 localités du pays ont été privées d’eau ou ont connu des coupures systématiques. Il y a plusieurs raisons à cela, mais c’est avant tout le fait qu’en dépit des ressources en eau suffisantes, l’État ne peut pas ou ne veut pas les gérer convenablement, a dit récemment au micro de Radio Bulgarie le professeur Gueorgui Ratchev, climatologue et enseignant à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid ».
Nous avons donc contacté les institutions concernées pour leur donner la possibilité de répondre à ces critiques.
Le vice-ministre de l’Environnement et des Eaux Atanas Kostadinov a présenté des données alarmantes : les grands lacs de barrage ont atteint leurs niveaux les plus bas depuis deux décennies. Il a cependant souligné que ce n’était pas la raison de la pénurie d’eau :
La vérité est que les volumes d’eau dans les lacs de barrage majeurs prévus pour l’eau potable, l’irrigation et la production d’électricité sont au plus bas depuis 20 ans. Mais la question est quelle est la situation à cette date. Leur volume total est d’environ 4,5 milliards de mètres cubes, soit un peu moins de 70% de leur capacité totale. C’est 2-3% de plus que le mois dernier et seulement 3-4% de moins que l’an dernier. Oui, la tendance à une baisse critique des volumes d’eau se poursuit, mais je pense qu’avec une bonne planification il n’y aura pas une crise de l’alimentation en eau, assure le vice-ministre.
Aux dires d’Atanas Kostadinov le problème de la pénurie est complexe, mais il n’est en aucun cas causé par les lacs de barrage, plutôt par le système de canalisations vétuste qui occasionne d’énormes déperditions d’eau.
Depuis plus d’un an aucun des lacs de barrage utilisés pour de l’eau potable et autres besoins des ménages n’a été une cause de pénurie d’eau. Il n’y a pas eu de manque de ressources en eau qui auraient entraîné une pénurie. Les raisons sont très complexes, il y a beaucoup de facteurs en cause. S’il fallait les classer par importance, je vous citerai juste ces données : les déperditions en eau officiellement annoncées par les sociétés d’approvisionnement en eau à Choumen, Pernik, Sliven et Montana atteignent 83%. C’est la raison majeure de la situation actuelle. C’est une cause de pénurie d’eau qui n’est pas dans la compétence du ministère de l’Environnement et es Eaux, mais le ministère est tenu de coordonner l’utilisation des eaux pour l’eau potable, l’irrigation et la production d’électricité.
Atanas Kostadinov cite le cas de Pernik où le ministère a envoyé plus d’eau que les quantités demandées, ce qui indique que les causes du problème sont techniques – des ruptures de canalisation, et pas le manque d’eau. Il précise que les déperditions ne sont pas uniquement dans le réseau de canalisations :
Les grandes pertes d’eau occasionnées peuvent être dues à la vétusté des canalisations. En outre, en ce qui concerne les quantités d’eau allant à l’irrigation, nos données indiquent des déperditions de plus de 90% par endroits.
Atanas Kostadinov promet que son ministère ne permettra pas une répétition de la pénurie d’eau de l’an dernier :
Le volume total des lacs de barrage fournissant l’eau potable est 1,1 milliard de mètres cubes. Donc, même si l’année en cours connaît moins de précipitations que la moyenne, nous avons un taux de remplissage de 72%. Et nous sommes convaincus que ce ne sera pas une cause de pénurie.
Depuis trois mois, sur ordre du premier ministre Rossen Jélyazkov, sont organisées des rencontres mensuelles entre les ministères de l’Environnement et des Eaux, du Développement régional et de l’Aménagement du Territoire, de l’Agriculture et de l’Énergie pour préciser les quantités d’eau à répartir dans chaque domaine : eau potable, irrigation et production d’électricité.
Ivan Guergov
Version française et publication : Christo Popov
Photos : BTA, Ivan Guergov, BGNES
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