Le double étiquetage des prix de tous les biens et services en léva et en euros est entré en vigueur le 8 août pour une durée d’un an jusqu’au 8 août 2026.
Ce double affichage des prix cause cependant une certaine confusion parmi les clients. Nous en parlons avec le directeur exécutif de l’Association nationale des Consommateurs actifs Bogomil Nikolov :
Au début c’était déroutant, parce que certains commerçants se sont mis à annoncer les doubles prix avant le lancement de la campagne d’information. Les gens se demandaient quels étaient ces nouveaux prix bizarres apparus sur les étiquettes. Et naturellement, certains ont cru que c’étaient des articles en promotion. Cela, c’était il y a un mois ou deux. Maintenant je pense que tout le monde a compris que représentent ces doubles prix.
Les plaintes concernent actuellement des doubles prix inexacts ou manquants, ajoute Nikolov. Il faut rappeler que l’État a accordé une période de grâce jusqu’au 8 octobre avant de commencer à administrer des amendes, ce qui donne encore quelque temps aux commerçants de ne pas annoncer les prix en euros s’ils le décident.
Je pense que cela nous donnera suffisamment de temps de nous habituer aux doubles prix, dit Bogomil Nikolov. A ce stade les risques pour les consommateurs restent minimes, parce que nous continuons de lire les prix en léva et de payer en léva. Les difficultés commenceront le 2 janvier quand nous pourrons payer dans les deux devises. L’expérience des autres pays montre que l’ancienne devise disparaît au bout de deux semaines maximum. Et alors les gens qui ont pensé et calculé toute leur vie en léva devront s’adapter. Les quatre mois de doubles prix devraient nous y aider.
Un autre risque important vient de la double circulation de devises du 1er au 31 janvier 2026 quand on pourra payer aussi bien en léva qu’en euros.
Le commerçant devra calculer très vite et il est tout à fait possible que ses calculs se fassent au détriment du consommateur, pense Bogomil Nikolov. Nous devrons donc calculer en même temps que lui. Voilà pourquoi nous conseillons aux gens de ne pas dépenser leurs léva restants en janvier, mais d’utiliser des euros. Il vaudrait mieux que les léva restants soient changés en euros dans une banque où il n’y aura pas de commissions ni de taxes. Si on fait ses achats en léva et qu’on nous rend la monnaie en euros, les risques d’erreurs de calcul augmentent.
Il y a aussi le risque de tentatives de groupes criminels d’écouler de faux euros, voilà pourquoi le mieux est de changer son argent dans des banques. Un autre conseil de Bogomil Nikolov est de payer par carte bancaire pour éviter qu’on nous rende la monnaie en faux billets. Il critique les institutions de l’État pour le retard pris dans le lancement de la campagne d’information sur l’euro, mais estime qu’il reste quand même suffisamment de temps jusqu’à la fin de l’année pour bien expliquer les choses aux consommateurs.
Quant aux consommateurs eux-mêmes, ils sont divisés sur les doubles prix. Plamen, jeune homme de Sofia n’a pas de difficulté à s’y reconnaître :
Les prix en léva et en euros ne me posent pas de problème. Ce sont surtout les personnes âgées qui ont du mal avec. Moi, je regarde d’abord le prix en léva, puis en euros.
Serguey, médecin dans un grand hôpital de la capitale, pense que la hausse des prix est due à l’obsession de certains commerçants de s’enrichir rapidement :
C’est à cause de l’ignorance des gens et de leurs craintes que les prix augmentent, estime-t-il.
Mais en dépit des débats passionnés et des avis "pour" et "contre" l’euro, le fait est que tout le monde devient de plus en plus informé sur l’adoption de la monnaie unique européenne, ce qui réduit les risques de fraudes.
Ivan Guergov
Version française et publication : Christo Popov
Photos :BGNES, Ivan Guergov, BTA, pexels.com
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