Fin août, plus de 260 000 personnes en Bulgarie étaient sans eau ou subissaient des coupures fréquentes. L’exemple le plus flagrant est la ville de Pléven dans le Nord du pays où plus de 100 000 personnes sont touchées par les pénuries d’eau, mais ce chef-lieu de région n’est pas le seul dans ce cas : selon le ministère du Développement régional et de l’Aménagement sur 266 communes en Bulgarie il y en a 85 qui souffrent de problèmes d’approvisionnement en eau.
Cette crise de l’eau a logiquement provoqué des actions de protestation à Pléven et certains députés ont dû couper court à leurs vacances et prendre part à une réunion de la commission parlementaire à l’Environnement pour étudier le problème.
L’exécutif a également réagi : le premier Rossen Jélyazkov a donné deux semaines aux institutions en charge de l’approvisionnement en eau pour résoudre la crise et a donné un "carton jaune" au gouverneur de la région Pléven. Puis à la réunion du Conseil des ministres du 27 août il a annoncé un calendrier de 21 mesures pour régler le problème d’approvisionnement en eau de Pléven.
Où faut-il chercher les racines de ce problème récurrent depuis des années ? Commentaire de l’ingénieur Ivan Ivanov, président de l’Association bulgare des eaux :
Le problème est surtout dû au réchauffement global et aux périodes de sécheresse de plus en plus longues qui nous privent de certaines sources d’eau. En outre le volume des fuites d’eau dans le réseau d’approvisionnement est absurde : 60% en moyenne nationale. Le gaspillage est énorme ! En fait, une partie de cette eau est utilisée par des gens qui ne sont enregistrés comme consommateurs et leur consommation est calculée dans les pertes.
Selon Ivan Ivanov la tâche principale pour l’État est de réduire les déperditions d’eau dans le réseau, mais il tempère :
Même la réduction des pertes ne garantit pas que nous n’aurons pas de périodes de ressources en eau insuffisantes. Il faut chercher des sources d’eau alternatives et d’approvisionner les villes de façon alternative, c’est une pratique européenne normale.
La raison du mauvais état du réseau d’approvisionnement en eau de Pléven est que dans le passé la condition pour un financement européen était que la région ait un seul opérateur du réseau. A Pléven cette condition n’était pas respectée, car il y avait une autre société de distribution d’eau à Knéja, une autre ville de la région.
La question est pourquoi la plus grande partie de l’argent des fonds européens va à Knéja. Je suppose qu’il y a une décision politique, étant donné que Knéja a accepté de renoncer à son opérateur de réseau d’approvisionnement en eau, explique Ivanov.
Il y a plusieurs solutions à la crise de l’eau à Pléven, estime l’ingénieur : la construction du lac de barrage "Tcherno Ossam" ou l’utilisation de l’eau du Danube.
On réfléchit aussi à la réhabilitation de lacs de barrage non opérationnels dans la région, mais le grand espoir reste qu’il y ait suffisamment de pluie, de sorte que le problème soit réglé temporairement cette année encore. Entre-temps les habitants de Pléven devront se contenter d’avoir l’eau courante 6 heures par jour.
Ivan Guergov
Version française et publication : Christo Popov
Photos :BGNES, BTA, Conseil des ministres, Association bulgare des Eaux, pixabay
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