D’après des musicologues de renom, le compositeur bulgare Vessélin Stoyanov est "une personnalité fascinante, quelque peu contestée, reléguée à présent aux oubliettes". Depuis le début du siècle, on exprime l’opinion que son œuvre serait "hors de l’intérêt de la musicologie bulgare", ce qui est bien dommage. La contribution de Vessélin Stoyanov à la culture et en particulier à l’éducation musicale en Bulgarie est plus que méritante et ce n’est pas par hasard si l’Ecole nationale des arts à Roussé porte son nom.
Il n’a que 35 ans quand il est nommé professeur de disciplines théoriques musicales à l’Académie d’Etat de Musique. A partir de 1945, il enseigne la composition et les formes musicales. A partir de 1952, il est le doyen de la Faculté de théorie musicale et de 1956 à 1962, recteur du Conservatoire d’Etat bulgare (comme s’appelait à l’époque l’Académie).
Vessélin Stoyanov initie à la composition de jeunes artistes de talent, à une école qui n’est pas seulement le résultat de sa formation auprès de Franz Schmidt à Vienne. Elle est à attribuer également aux concerts du Philharmonique de Vienne, aux spectacles de l’Opéra de Vienne, à la connaissance approfondie de l’œuvre de Mozart, Beethoven, Brahms et Wagner, Bruckner et Mahler, Richard Strauss, Arnold Schoenberg et Alban Berg, ses rencontres avec des musiciens de portée mondiale : Rachmaninov, Horowitz, Kreisler, Huberman, Gieseking, Backhaus… Ces collègues l’appellent "un virtuose de l’orchestre" à cause de sa pensée musicale profonde, la symphonisation au développement dramaturgique, l’utilisation de la technique du leitmotiv, l’harmonie riche et l’orchestration somptueuse, souvent exotique.
Dans son œuvre, on peut dégager deux attitudes esthétiques, d’abord, la conception commune à sa génération du national qui s’associe obligatoirement à la création populaire. La deuxième relève de son désir d’exprimer sa personnalité sans retenue et sans s’inscrire dans un système conventionnel qui lui a été imposé. C’est un artiste toujours en quête de l’équilibre entre ses goûts personnels et les goûts officiellement reconnus. Des exemples éloquents sont l’opéra "Salambô", une œuvre exceptionnelle dans le contexte de la création musicale et scénique en Bulgarie, de même que le ballet "La Papesse Jeanne".
Depuis longtemps, Vessélin Stoyanov est reconnu comme un compositeur classique. Certaines de ses œuvres instrumentales sont toujours interprétées en Bulgarie, la suite symphonique "Bay Ganyo" et l’"Ouverture festive" demeurent plus que pertinentes. Et pourtant, la "Rhapsodie", créée sur commande de la Radio nationale bulgare en 1956, reste le véritable emblème de ce compositeur. Interprétée par les orchestres bulgares souvent et avec plaisir des années 1950 aux années 1980, aujourd’hui encore, c’est un classique incontournable. Sa partition brillante exhibe les traits les plus caractéristiques du style de son auteur : une émotion captivante, une orchestration somptueuse, des nuances mélodieuses et harmoniques inimitables.
Nous vous proposons de découvrir la "Rhapsodie" de Vessélin Stoyanov dans une interprétation de référence, celle de l’Orchestre symphonique de la RNB dirigé par Vassil Stéfanov.
Version française : Maria Stoeva
Photos : archives.bnr.bg, bg.wikipedia.org, orgelwettbewerb.at, library-haskovo.org, archives
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