Les récentes pluies torrentielles ont causé d’importants dégâts dans la partie sud de notre littoral de la mer Noire, surtout dans la station de vacances "Elénité" où le lit de rivière à sec qui passe à travers le complexe a causé un véritable déluge, emportant des dizaines de voitures et inondant de nombreux bâtiments dont la plupart seraient construits de façon illicite selon les autorités. Quatre personnes ont perdu la vie dans ces inondations et toute la population locale a été évacuée.
Les inondations ont frappé toute la zone du littoral sud et 51 localités sont restées sans électricité à cause des intempéries.
Et cela arrive tous les ans, assorti de promesses d’y remédier, mais sans résultat. Quelle en est la cause : l’incurie générale des institutions, l’urbanisation incontrôlée ou bien, comme aiment se justifier de plus en plus souvent les autorités, les changements climatiques ?
Un des facteurs majeurs des pluies diluviennes sont les changements climatiques, mais les dégâts et les victimes ont d’autres causes, commente sur Radio Bulgarie l’écologiste Borislav Sandov, ancien ministre de l’Environnement et des Eaux :
Les dégâts et les victimes sont la faute de l’incurie ou la corruption qui ont rendu possible de construire de l’infrastructure dans un lit de rivière ou la mauvaise gestion du fonds forestier, des lits de rivières et des territoires urbanisés. Concrètement pour les inondations de » début octobre on peut parler de toute une série d’infractions aux lois qui ont abouti à ces dégâts et ces victimes au complexe "Elénité". Cela vaut aussi pour Tsarévo dans la même région où par-dessus le marché c’était une répétition des mêmes processus aux mêmes endroits, sauf qu’il y a deux ans il y avait aussi eu des victimes.
Aux dires de Sandov le rejet de la responsabilité entre diverses institutions pour embrouiller l’opinion publique est un fait, mais on peut certainement pointer du doigt des personnes et des institutions concrètes qui sont directement responsables et devraient finir devant les tribunaux :
Quand on parle de violations de la loi comme la suppression de rivières sur les cartes pour rendre possible la construction sur ces terrains, il y a un architecte en chef de la commune, il y a un maire, il y a des conseillers municipaux. Quand on parle du contrôle des activités de construction, il y a la Direction générale de contrôle du bâtiment, l’Inspection régionale de l’Environnement et des Eaux, la Direction des Bassins d’eau. Ce sont des institutions concrètes au niveau local et national qui sont responsables de cet état de fait. Et il est temps qu’elles soient aussi responsables au pénal, surtout les architectes en chef qui permettent de telles infractions et autorisent la construction d’un parc aquatique ou d’un hôtel à proximité dangereuse d’une rivière.
La Chambre des architectes a réclamé dans une déclaration un audit des plans d’urbanisation et aménagement, surtout dans les zones à risque, ainsi qu’un moratoire sur le bâtiment dans des régions potentiellement menacées. L’organisation professionnelle indique que la construction effrénée et souvent illicite le long du littoral avec la destruction de dunes, d’espaces verts et de systèmes de drainage naturels transforme chaque tempête en calamité.
Nous devons nous adapter aux changements climatiques durables sur notre territoire, c’est pour cela qu’ont été rédigées des stratégies nationale et sectorielle et elles doivent être respectées, rappelle Borislav Sandov. Concrètement pour les inondations, nous devons avoir des lits de rivières et des ravins plus fortifiés afin qu’ils remplissent mieux leurs fonctions de rétention d’eau et protection des terrains avoisinants lors de pluies torrentielles. Il faut aussi une meilleure gestion des forêts qui captent et retiennent de gros volumes d’eau en hauteur à proximité de lieux habités, un nettoyage des lits de rivières, une meilleure sensibilisation de la population, un meilleur système d'alerte précoce, etc. Des changements structurels sont également nécessaires, car il est évident que les présidents de région et les maires ne sont pas à la hauteur, indique Borislav Sandov.
Ivan Guergov
Version française et publication : Christo Popov
Photos : BTA, BGNES
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