"Chaque prélude de Debussy est un univers musical entier", déclare le pianiste Emanouil Ivanov. C’est depuis son enfance qu’il travaille sur les préludes du compositeur impressionniste qu’il va présenter dans leur intégralité pour la première fois ce 18 novembre dans le cadre de l’édition d’automne du festival "Culturama au musée".
Emanouil Ivanov a commencé ses études de piano à Pazardjik, sa ville natale, puis auprès du célèbre pianiste et pédagogue bulgare, le prof. Atanas Kourtev. Il est diplômé du "Royal Birmingham Conservatoire". Il a déjà donné des concerts en France, au Japon, en Italie, en Allemagne, en Autriche, à Chypre, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et en Pologne. Lauréat de concours internationaux, il a également été récompensé des distinctions britanniques Musicians’ Company Silver Medal et Carnwath Piano Scholarship, et des prix nationaux bulgares Lyre de Cristal et Jeune Musicien de l’Année.
· Belle récompense pour le jeune pianiste Emanouil Ivanov
Le plus grand succès d’Emanouil est peut-être la première place au prestigieux concours Busoni (Italie) en 2019, alors qu’il n’avait que 20 ans. Malgré une carrière internationale très dense, il se produit fréquemment en Bulgarie. Le prochain défi qu’il se fixe est l’interprétation intégrale de toutes les pièces du célèbre cycle pour piano de Debussy.
"Je les apprends depuis l’âge de 12 ans. J’ai toujours eu une affinité particulière pour Debussy. Je m’installe très confortablement dans sa musique. Je ne sais pas à quoi c’est dû, si c’est la façon dont il compose pour piano ou bien sa langue harmonique. Peut-être que cela s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs mais ces pièces m’accompagnent depuis longtemps. J’en ai joué une grande partie mais jamais l’intégralité du cycle donc ce sera une sorte de première personnelle pour moi.

Chaque pièce a son propre univers, son atmosphère, son caractère. Je ne suis pas certain d’avoir un prélude préféré. Toutes les 24 pièces sont des chefs-d’œuvre inestimables. Si je devais tout de même en choisir une, ce serait peut-être Les collines d’Anacapri du premier livre, qui est d’une beauté exceptionnelle, avec une fraîcheur vive et saisissante. Chaque fois que je joue du Debussy, je découvre quelque chose de nouveau. Son esprit novateur quant aux harmonies et la texture de la musique ne cesse d’étonner. Il y a toujours un moment où l’on se dit : "Dire que cela a été écrit au tout début du 20e siècle, et pourtant reste moderne encore aujourd’hui ! "
La musique a la vertu de nous permettre de voyager à travers les styles et les époques. En ce sens, c’est intéressant de savoir comment le pianiste "respire" avec les œuvres des différents compositeurs :
"Nous nous transformons en caméléons stylistiques. Il faut changer d’habits comme les acteurs pour chaque style et compositeur. C’est vraiment fascinant de pouvoir entrouvrir des portes qui mènent à la vie intérieure de chacun d’entre eux. C’est l’une des choses les plus précieuses, surtout pour nous, les pianistes, comme nous disposons d’un immense répertoire et d’une richesse extraordinaire d’auteurs."
Est-ce que le parcours des musiciens au 21 siècle est plus dur par rapport aux époques précédentes ? Les nouvelles technologies peuvent-elles se substituer au contact direct entre l’interprète et le public ?

"C’est une des difficultés auxquelles nous faisons face. L’autre, c’est la compétitivité toujours plus acharnée et impitoyable dans l’univers musical et surtout pour nous, les pianistes. Nous sommes tellement nombreux à vouloir gagner l’attention du public. Quant aux nouvelles technologies, surtout avec les enregistrements en studio de plus en plus parfaits, l’attitude envers la musique se trouve à mon sens quelque peu déplacée. Plus les enregistrements sont impeccables, plus nous tendons vers une perfection absolue, ce qui est impossible, voire inutile. Cela enlève le sens du risque qui doit être présent dans une interprétation. D’un autre côté, les technologies contemporaines comme les réseaux sociaux offrent d’excellentes opportunités d’atteindre un public plus large. C’est là leur grand avantage.
Texte : Téodor Sokolov, élève de l’Ecole nationale de musique "L. Pipkov"
Version française : M. Stoeva
Photos : sofiaphilharmonic.com, archives personnelles de Todor Sokolov, concorsobusoni.it
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