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“Le doux Danube blanc s’agite” : histoire d’un chant révolutionnaire…

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"Le doux Danube blanc": iluustration de Nikola Mirchev
Photo: detstvoto.net

En ce 2 juin, lorsque nous rendons hommage au poète et révolutionnaire Christo Botev qui a trouvé la mort dans un combat inégal contre l’oppresseur turc il y a tout juste 139 ans, nous avons décidé de vous raconter l’histoire d’un chant patriotique associé à cette période dramatique de l’histoire de Bulgarie. « Le doux Danube blanc s’agite… » - c’est ainsi que commence le poème, que le patriarche de la littérature bulgare Ivan Vazov compose le 20 mai 1876, avant d’être mis en musique par la suite. Un poème qui, aux dires de l’écrivain, est une réponse spontanée et poétique à la première nouvelle reçue sur la traversée réussie du Danube par détachement armé conduit par Christo Botev qui accoste à Kozlodouy. Un poème qui comporte plusieurs strophes et qui dans leur version originale sont au nombre de vingt.



Le lien entre Ivan Vazov et Christo Botev a une histoire particulière. A 15 ans à peine, Ivan Vazov devient apprenti instituteur à Kalofer auprès du père de Christo Botev, enseignant émérite du nom de Botyo Pétkov. Et il entend souvent parler de Christo, une tête brûlée aux dires de son père, un vrai rebelle et un frondeur, qui lui vaut d’ailleurs l’exclusion de son lycée à Odessa. Et voilà qu’un jour les grands esprits se rencontrent et Christo Botev réussit même à inculquer ses « idées communardes » à Ivan Vazov.

La première mélodie sur laquelle est entonné « Le doux Danube blanc s’agite » est d’un compositeur inconnu. D’aucuns prétendent aussi que la mélodie que nous connaissons de nos jours ne connaît pas non plus son auteur, même si la biographie d’Ivan Karadjov le cite comme le compositeur avéré de la partition. Ivan Karadjov est un homme public et révolutionnaire convaincu qui est né un an avant la mort tragique de Christo Botev. Il est décrit par ses contemporains comme un « interlocuteur agréable et courtois, une âme noble et généreuse, enflammée par l’idée de la libération et de la réunification du peuple bulgare… ». Il est professeur de musique et de solfège et ses premières compositions mettent en musique des poèmes d’Ivan Vazov précisément. Et c’est en 1909 qu’est interprété pour la première fois par la fanfare de l’école où il enseigne le chant patriotique  « Le doux Danube blanc s’agite ». 

De nos jours encore et malgré les aléas de l’histoire, « Le doux Danube blanc s’agite » fait partie du répertoire de tous les orchestres de cuivres et de tous les chœurs. Un symbole pérenne de la grandeur de notre passé que tous les Bulgares portent dans leur cœur…

Par Sonia Vasséva




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