« Il n’est tel que balai neuf »… « Que chacun balaie devant sa porte, et les rues seront nettes »…« Le vieux balai connaît les coins »… « On jette à la rue les vieux balais »…
Dans la tradition des Bulgares, nombreux sont les dictons, proverbes et autres adages qui tournent autour de cet ustensile de ménage, fait de menues tiges, de crins ou encore de sorgho, servant à nettoyer. Une devinette bulgare dit même « Domestique le jour, reine la nuit » en pensant au balai qui même au 21e siècle et dans ses versions sophistiquées et customisées reste toujours indispensable et au service des humains. Le folklore de notre peuple y a consacré de nombreux chants traditionnels, qui dans la plupart des cas louent les qualités des femmes, jeunes ou moins jeunes, qui s’en servent pour entretenir leur maison éclatante de propreté.
D’après les croyances populaires, le balai a le pouvoir de faire échouer des mariages et de semer la zizanie dans les relations sociales. Il est aussi de mauvais augure de tourner autour de quelqu’un, le balai à la main, ou de balayer sur son passage. Ces gestes portent la poisse. Balayer derrière une jeune fille nuit à sa réputation et l’empêcherait de faire un beau mariage. Il ne faut pas non plus enjamber un balai, nous mettent en garde nos anciens.
Le balai est aussi mentionné dans des formules incantatoires ou divinatoires, censées chasser la peur ou guérir de certaines maladies. Un balai est redouté des mauvais esprits et du Diable. Il ne faut surtout pas laisser traîner un balai près d’un nouveau-né ou d’une femme qui vient d’accoucher. Dans certains contes bulgares on apprend que les tiges qui constituent le balai sont révélateurs des malheurs qui peuvent atteindre ceux ou celles qui s’en servent. Mais que le mal ne rode que la nuit, et qu’il s’évapore avec le jour…
Le balai joue un rôle important aussi à la Saint Ignace, lorsque la première personne à franchir le pas de la maison doit rester un instant sur le pas de la porte, assis sur un balai. Une façon de chasser le mauvais sort, à l’instar des poules qui prennent le temps de couver leurs œufs pour que leurs poussins naissent en bonne santé.
Disons pour conclure que dans certaines régions de Bulgarie, on confectionne des figures en forme de balai qui participent à un rituel censé faire tomber la pluie. Des jeunes filles volent symboliquement un balai à manche dans une maison, qu’elles habillent de morceaux de tissus, en transformant l’extrémité du manche en une tête humaine. Le balai des jeunes filles est aussi celui qui doit préparer le terrain à l’arrivée de l’élu de leur cœur. Le balai est aussi présent dans de nombreux proverbes et dictons dont celui du « vieux balai qui connaît les coins », à la différence du balai tout neuf qui a la vigueur et la robustesse, mais qui ne dépoussière que la surface des choses »
Récit : Sonia Vasséva
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