„Dieu est unique, mais il a des noms multiples“ dit la poétesse Ivélina Nikova, lauréate de nombreux prix littéraires décernés pour ses recueils de poèmes „La Bulgarie dans mon coeur”, „Les fils d’or”, „Rêves de soleil”, notamment. Ses poèmes lui sont inspirés par la Bulgarie et par l’amour entre les hommes. Aujourd’hui elle nous réserve une surprise agréable, en publiant un roman intitulé „ Altana”. L’action se déroule dans la montagne des Rhodopes et a pour thème la force de la femme bulgare et la question de savoir si l’entente et l’amour sont possibles entre deux êtres de religions différentes, chrétiens et musulmans dans le roman. L’auteure parle de son œuvre dernière née:
„Altana“ est un message qui met du sel dans la plaie еt du miel dans la bouche ; le livre est un secret dévoilé et un espoir de quelque chose de meilleur dans la vie. „Altana„ est un hymne à l’amour et à la force de l’âme, à la justice et la bonté, à la beauté bulgare, à l’union des religions. Altana, le personnage principal est une belle Rhodopéenne au front marquée d’un signe et à la voix cristalline à rendre jaloux les rossignols. Elle est une femme forte qui plie le genou face à un enfant, à une source d’eau ou à une fleur, mais jamais face à un rustre et quelqu’un de grossier. Elle est née de parents chrétiens, mais elle vient au monde avec une tache brune sur le front et ses parents l’abandonnent dans un village voisin. Un musulman trouve le bébé, l’adopte et, des années plus tard lui révèle la vérité. La jeune fille rencontre sa vraie mère, son frère et sa sœur. Plus tard elle rencontre l’amour de sa vie et donne naissance à un enfant qui porte la même tache brune sur le front qu’elle. J’ai laissé la fin ouverte et les lecteurs attendent une suite de l’histoire.“
On appelle les Rhodopes la „montagne qui a une âme” ;„Altana” est un récit qui porte une âme lui aussi et dont la force nous élève haut dans la montagne pour nous faire entendre les grelots et les sonnailles des bêtes dans les pâturages, nous faire goûter le lait frais caillé, le pain sacré, pétri au calme sous les étoiles. Le récit nous montre qu’il faut se laisser guider par la bonté et l’amour sans égard à la religion pratiquée. Quant au nom de l’héroïne Altana, il vient de l’appellation d’une ancienne pièce de monnaie en or turque. La jeune femme porte une telle monnaie en collier, suspendue à une fine chaînette. La pièce de monnaie en or est synonyme de lumière, d’aurore aux tons rosés, précurseurs du jour nouveau, porteur d’espoir et d’optimisme. L’action se déroule en 1935, mais les valeurs mises en relief par le sujet sont valables de nos jours parce qu’elles sont éternelles.
„Je suis absolument certaine que pour nous Bulgares on ne fait pas de distinction entre chrétiens et musulmans dans la vie de tous les jours, d’ailleurs une distinction pareille est tout bonnement impensable, dit Ivélina Nikova. - Il y a les gens qui sont bons et les autres. Nous fêtons ensemble nos fêtes religieuses, nous sommes assis côte à côté aux repas des noces, nous célébrons les naissances de nos enfants, nous accompagnons ensemble nos proches dans leur ultime chemin. Lorsque nous sommes guidés par la bonne parole et un cœur pur nous ne pensons pas au nom de cette force qui nous regarde du haut du ciel. La présentation du livre a eu lieu le 10 décembre à Sofia. „Altana“ - poursuit Ivélina Nikova a pour mission de nous unir, je veux croire qu’après avoir refermé le livre, ceux qui l’ont lu deviendront meilleurs “.
La critique du récit est très bonne et au final l’auteure adresse un message à nous tous:
„Je crois que chacun a reçu un don à sa naissance - que ce soit le don de fabriquer du pain, de coudre des vêtements, d’écrire des livres, bref le don de laisser quelque chose de bon derrière lui. Je vous demande donc d’écrire, de créer, de chanter et toujours et en tout de vous laisser guider par la bonté.“
Version française Roumiana Markova
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