« Le plus grand stress quand on est sur le champ de bataille c’est de devoir passer à côté de camarades tués, blessés et suppliant le secours. Mais on n’a ni le temps, ni le droit de s’arrêter, on est obligé de continuer son chemin en laissant ainsi la personne mourante. Nous sommes âgés de vingt – vingt et un ans et avons déjà rencontré la mort – c’est ce que raconte un soldat bulgare ayant survécu à la bataille de Drava en 1945, lors de laquelle la Première armée bulgare réussit à faire face et à causer d’importants dommages aux détachements ennemis allemands. Un historien allemand raconte à ce même propos :
L’armée bulgare s’est avérée difficile à vaincre bien que ses armements eussent été fabriqués en 1893.
De nombreux témoignages de ce genre concernant les victoires remportées par des combattants bulgares du début du XXème siècle ont été recueillis et présentés de manière tout à fait accessible à travers la série de documentaires intitulée « Le miracle militaire bulgare ». Les vidéos restituent en détails les faits historiques relatifs aux plus importantes victoires des combattants bulgares et de leurs commandants de la période de la Libération en 1878 jusqu’au milieu du XXème siècle. Celles-ci sont préparées par de jeunes gens qui ont des intérêts particuliers pour l’histoire bulgare, et sont destinées au plus large auditoire. L’information est présentée de façon accessible, le but étant de ne jamais oublier l’énorme force que possède le peuple bulgare quand il est uni autour d’une cause commune et quand il est dirigé par des leaders perspicaces. Il n’en est pas de même sur le champ de la diplomatie bulgare mais cette thématique demeure en dehors de la série de vidéos susmentionnée.
Le site est tout à fait fiable et attire l’attention de nombreux visiteurs. C’est dû au fait qu’il soit créé par des gens qui ont très tôt ressenti le manque de sérieux matériaux concernant l’histoire bulgare et pouvant être trouvés sur les réseaux sociaux – raconte Mario Michev, l’un des créateurs du portail à but éducatif et à thématique patriotique.
Il y 5 ans, nous étions encore lycéens et avons créé le site « l’Histoire bulgare ». L’idée consistait à le transformer en endroit virtuel qui permettrait de se préparer aux examens d’histoire quand nous voulions postuler à des études supérieures à l’Université. Il n’y avait pas à ce jour un site pareil sur Internet. Au fil des années, nous avons décidé de le créer. C’est ainsi qu’il s’est transformé en la plate-forme éducative la plus fréquentée en ce qui concerne l’histoire bulgare. Le site est assorti de nombreuses vidéos, articles, interviews, reportages, et autres liés à différentes époques de notre histoire. Le problème que nous avons constaté réside dans le fait qu’il existe une très grande distance entre l’homme ordinaire qui s’intéresse à l’histoire et les représentants des milieux académiques. L’histoire telle qu’elle est analysée et discutée par des scientifiques accède rarement au lecteur ordinaire. C’est dû dans une grande mesure au conservatisme qui règne au sein des milieux académiques. Notre idée consistait donc à nous servir pour ce faire des nouvelles technologies qui sont utilisées au quotidien aussi bien par les tout jeunes que par des gens à l’âge mur. C’est ce qui manque d’ailleurs beaucoup à l’enseignement bulgare et c’est pour cette raison notamment que nous essayons de nous rendre personnellement dans chaque école. Nous avons déjà visité plus de 150 écoles. Nous regardons les vidéos avec les élèves et en débattons longuement. Ainsi nous avons des retours et sommes bien au courant de ce qu’y pensent les jeunes Bulgares.
Notre idée réside à suggérer aux élèves et aux professeurs des possibilités de se servir des produits de multi média qui peuvent être utilisés gratuitement dans les écoles. Nous respectons beaucoup le métier du professeur mais préférons communiquer directement avec les jeunes en classe.
Nous avons aussi enrichi le contenu de notre site par des sujets du domaine de l’environnement, de la géographie, des acquis scientifiques. Nous voulons ainsi couvrir une grande partie des matières scolaires, nos documentaires ne durant pas plus de 5 minutes. L’intérêt qui y est manifesté à ce jour est très important.
Version française : Nina Kounova
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