Fête du renouveau et des fleurs, le Dimanche des Rameaux réconcilie tous les Bulgares qui, très tôt le matin, affluent dans les églises pour assister à la messe avant de repartir après l’office les rameaux bénits, pour en orner les croix dans les maisons, geste de vénération et de confiance envers Jésus crucifié. Une coutume typiquement printanière qui loue la nature et ses forces vivifiantes et que célèbrent tous les chrétiens du monde…
La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
En Bulgarie, les rameaux de palmiers sont remplacés par des couronnes ou des rameaux de saule pleureur, censés véhiculer des pouvoirs magiques dont celui de protéger contre les maladies, le mauvais œil et les catastrophes naturelles. Ainsi, dès que le ciel devenait noir préfigurant un violent orage, nos anciens sortaient les couronnes de saule et les hissaient haut en direction du ciel menaçant, pour éloigner la foudre et la grêle. Des couronnes de saule ornaient aussi la tête des vaches et des brebis, pour qu’elles donnent beaucoup de lait et soient fertiles.
Symbole de la nature qui revit, les fleurs ont toujours fait partie intégrante de toutes les fêtes du printemps. Selon les croyances traditionnelles, les bouquets des jeunes filles les protègent du mauvais œil. Les jeunes mariées se coiffent de fleurs également, les femmes plus âgées les mettent près du corps pour leur parfum et leur pouvoir médicinal. Chaque jeune fille avait dans le temps son petit coin de jardin où elle faisait pousser des fleurs. Beaucoup de chants narrent les délices de ce petit jardin secret Les fleurs se retrouvent aussi en décoration des pains rituels, confectionnés le Dimanche des Rameaux, et elles symbolisent la fertilité de la terre, la santé des humains et le bonheur. Le Dimanche des Rameaux, toutes les jeunes femmes à l’âge de se marier se parent de branches de saule, la fête des Rameaux portant en Bulgarie le nom de Vrabnitsa, de « varba » qui désigne le saule pleureur. Les jeunes filles se donnent rendez-vous à la rivière la plus proche et elles arborent toutes une couronne de saule, un petit pain ou un petit bouquet de géraniums, appelés poupée, qu’elles lâchent dans l’eau suivant le mouvement de chacun de ces attributs rituels. La poupée gagnante de la course fait de sa propriétaire la marraine du groupe qui a droit à tous les honneurs.
Et comme le grand carême pascal n’est pas terminé, le menu du dimanche des Rameaux autorise par dérogation le poisson. Si des danses traditionnelles sont interprétées, elles ne forment pas une farandole, la ronde n’étant autorisée qu’après la fin du carême…
Le Dimanche des Rameaux qui annonce la Semaine de la Passion est donc la fête de tous ceux et celles qui portent des prénoms de fleurs, de plantes et d’arbres. Un rameau de saule béni et rapporté de la messe chasse le mal jusqu’au printemps suivant. Quant aux prières, elles sont tournées vers le Bon Dieu pour qu’il nous garde tous en bonne santé…
Récit: Sonia Vasséva
Photos: archives
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