Inaccessible et inconnue même pour les archéologues, la forteresse romaine de Petritch est sur le point de se transformer en une nouvelle attraction touristique. Celle-ci se trouve à l'extrémité de la ville de Petritch (Bulgarie du sud-ouest). La forteresse se situe également non loin de la capitale maritime bulgare, Varna. Perchée au bord du plateau d’Avren, la forteresse permet d’avoir une belle vue sur tout le panorama de la vallée de Devnia, ainsi que sur la rivière de Provadia.
« On y voit s'étaler un large horizon de territoires dont pouvaient éventuellement venir des agresseurs, raison pour laquelle la forteresse avait été opérationnelle pendant toute l’époque du Moyen âge – explique l’archéologue Maria Manolova-Voykova – chef des fouilles archéologiques et des recherches effectuées au cours des deux dernières années :
La population locale croit que le fort a été construit par le roi Pierre Ier de Bulgarie, ayant gouverné dans la période de 927à 969. C’est ce que racontent des mythes et légendes pour lesquels des documents ont été retrouvés au cours du XXème siècle. La forteresse en question est typique par le fait qu’on y voit principalement la pierre quand on la regarde de près. Les scientifiques et experts en lettres pensent que l’appellation Petritch vient de « petros » qui signifie pierre en grec. La forteresse de Petritch date d’une période très lointaine et ne peut être liée uniquement au Moyen âge bulgare. Elle est très probablement construite à la fin de l’époque romaine et avait servi à la protection de la ville de Marcianopolis. l’une des plus grandes villes romaines de l’époque se trouvant sur le territoire de la Bulgarie.A l’époque du Moyen âge cette ville-forteresse avait été d’une grande importance stratégique.
Le nom de la forteresse de Petritch est mentionné pour la première fois au XIIème siècle quand un géographe arabe décrivait son emplacement – sur la route de Véliki Preslav vers Varna. Au XVème siècle ce fort se retrouve dans le champ de vision de nombreux auteurs ouest-européens et ottomans qui le décrivent comme une grande ville avec de très solides fortifications. »
Les fouilles qui sont effectuées dans la ville de Petritch sont toujours en stade très précoce – souligne Maria Manolova-Voykova. Chaque année des détails sont petit à petit révélés sur la chronologie et l’image architecturale de la forteresse de Petritch. Le cumul de plus en plus de données et faits attirera l’intérêt non seulement des historiens mais également des touristes.
Pendant la saison actuelle, nous sommes en train de faire des recherches sur une des tours de la forteresse. Nous sommes également surpris de constater qu’il y a des murs d’une hauteur de 4 à 5 mètres qui sont dans un excellent état. – poursuit l’archéologue Maria Manolova-Voykova. – L’entrée vers la tour est très intéressante, ainsi que la porte et l’arc en dessous. Pour nous tous, c’était une grande surprise. Tout le plateau d’Avren est composé de rochers en calcaire qui est facile pour être travaillé. Au sein de la forteresse tout est fabriqué par la main humaine. Il y a un escalier remarquable qui avait servi de passage secret creusé dans le rocher. Il nous a impressionnés par ses dimensions et par la façon dont avaient été fabriquées ses marches…Dans la partie centrale de la forteresse on peut voir une énorme citerne toujours creusée dans le rocher. Les archéologues ont calculé qu’elle avait pu contenir plus de 700 m3 d’eau et c’est ainsi que des réserves d’eau potable avaient pu être assurées pour une longue période de temps, même quand la forteresse avait été longtemps assiégée par l’ennemi. Cette forteresse mérite d’être visitée par des touristes car elle représente l’un des rares endroits de ce type dans lesquels la vie ne s’était jamais arrêtée durant de nombreux siècles, à commencer de l’époque romaine jusqu’au Bas Moyen âge. D’autant plus que la forteresse est conservée intacte et qu’en raison de sa situation géographique elle n’a pas été soumise à de l’extraction de matériel de construction dont ont souffert de nombreuses forteresses bulgares comme Preslav et Pliska par exemple, qu’on ne repère presque pas aujourd’hui sur la carte.
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Version française : Nina Kounova
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