La prévention est le meilleur remède pour chaque maladie. A l'instar, d'octobre rose, mois de prévention et sensibilisation au cancer du sein, Movember est un mouvement qui consiste à faire de novembre, le mois dédié à la sensibilisation du grand public aux cancers de la prostate et des testicules, les deux types de cancers qui touchent le plus les hommes, mais aussi la santé mentale masculine et le risque de suicide.

Pourquoi "Movember "? C’est la contraction de "Mo" qui veut dire "moustache" en Australie et de "November", novembre en français, tout simplement.

Ce mouvement devient l'emblème de la sensibilisation à la santé masculine pour la première fois en Australie et finit par devenir un phénomène mondial.

En Bulgarie la campagne « Movember » est organisée depuis 2011 dans le but de sensibiliser l’opinion publique aux deux cancers les plus fréquents chez les hommes – celui de la prostate et des testicules, ainsi qu’au risque de suicide. L’un des médecins qui prend très à cœur l’idée du « mois masculin » est l’urologue Dr Guéorgui Guéorguiev qui depuis 9 ans déjà lutte contre  la stigmatisation du conservatisme et de la peur par rapport aux examens prophylactiques, qu’éprouve sur le principe le Bulgare.

Il n’existe pas en Bulgarie de statistique réelle sur les malades du cancer de la prostate, ce qui oblige Dr Guéorguiev et ses collègues à se référer aux données fournies par les Associations européenne et américaine d’urologie. Une chose est cependant sure, en un an en Bulgarie sont dépistés plus de 1500 cas de cette maladie cancéreuse.

Il convient par ailleurs de souligner que des solutions à ce grave problème existent et résident principalement dans la prévention qui permet de dépister la maladie à un stade initial qui la rend tout à fait guérissable.

En Bulgarie comme dans les autres pays c’est la maladie cancéreuse la plus fréquente chez les hommes. Selon la statistique, un homme sur 8 est diagnostiqué du cancer de la prostate, une grande partie de ces patients étant à un âge plus avancé. A l’échelle mondiale cette maladie occupe la 2^e place par rapport au taux de mortalité après le cancer des poumons. Au fil du temps, nous constatons toutefois que de plus en plus de jeunes hommes sont diagnostiqués de cette maladie grave, ce qui présente un grand problème d’importance sociale étant donné que la plupart de ces gens sont à l’âge actif. Le problème est d’autant plus grave compte tenu du fait que lors de la première phase de la maladie, aucun symptôme particulier ne s’affiche, souligne Dr Guéorguiev.

L’OMS recommande de procéder une fois dans l’année à des examens prophylactiques de la prostate dès l’âge de 50 ans.

La pandémie du Covid-19 ayant envahi le monde il y a deux ans est l’un des principaux facteurs auxquels est dû le report de ces examens prophylactiques par les hommes. Il est toutefois important de souligner que cette peur n’est aucunement justifiée mais risque de provoquer de sérieuses complications chez les malades.

Nous disposons déjà d’appareils de diagnostic de dernière génération dont notamment le 3D fusion qui permet de faire des biopsies. Cette méthode, assortie de la résonance magnétique nucléaire (R.M.N.) permet de dépister un cancer de la prostate de l’ordre de 5 à 10 millimètres, ce qui représente un stade extrêmement précoce de la maladie, précise le Dr Guéorguiev.

Version française : Nina Kounova

Photos : archives - Guéorgui Neykov BNR