Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2025 Tous droits réservés

La Bulgarie continue à s’endetter

La Bulgarie continue à s’endetter chaque lundi de la semaine. La dette est intérieure, c’est à dire envers des banques, des fonds de pensions et d’autres investisseurs corporatifs bulgares. Hier cette tendance a été de nouveau confirmée par la 11e adjudication d’une dette de 500 millions de leva bulgares (environ 250 millions d’euros). Au total la nouvelle dette intérieure contractée cette année se monte à 3.8 milliards de leva, soit 1.94 milliard d’euros. Les dernières adjudications de dette souveraine peuvent être expliquées par  les rectifications du budget public en vertu desquelles on s’attend à un déficit budgétaire public de 2.4 milliards d’euros cette année, a annoncé le site économique Investor.bg.

Est-ce que la dette intérieure de la Bulgarie continuera à augmenter et cela menace-t-il la stabilité financière du pays ? En vertu de la loi la dette publique cette année ne pourra pas dépasser les 2.3 milliards d’euros, sinon il faudra demander de nouveau l’approbation du parlement. Ceci signifie qu’il reste encore 358 millions d’euros qui pourront être empruntés sans entraves.

Malgré la croissance dynamique de la dette publique pendant cette année, la plupart des analystes estiment que son volume ne représente pas une menace sérieuse pour la stabilité macroéconomique du pays et cela est dû à la réserve fiscale de 5.42 milliards d’euros et au fait que la Bulgarie est un pays faiblement endetté. « Nul besoin d’hystérie mal argumentée – explique l’économiste de l’Institut d’économie de marché Lachezar Bogdanov, en ajoutant qu’en comparaison avec les autres pays européens la Bulgarie a une dette publique très faible – vers la fin de juin 2021 le rapport dette/PIB a été de  24.7% contre une moyenne  de 91% pour l’UE et 98% pour la zones euro ».

Il serait bon de rappeler ici que chaque dette a son prix, c’est à dire un taux d’intérêt en plus du principal de la dette. Pour les créanciers c’est un revenu, mais pour les endettés c’est une charge supplémentaire. A l’heure actuelle de ce point de vue les conditions sur le marché sont favorables aux emprunteurs car les taux d’intérêts sont extrêmement bas. A ce propos l’analyste financier de Money.bg Petar Iliev souligne que « avec une réserve fiscale relativement grande et des recettes budgétaires en croissance, le ministère des Finances inonde le marché de titres publics en réduisant leur maturité et en augmentant leur rentabilité ». Pour le moment toutefois ce prix est jugé comme acceptable par le ministère des Finances d’autant plus que selon le ministre des Finances Valeri Belchev la nouvelle dette est contractée pour le remboursement de vieilles dettes, pour les dépenses sociales qui augmentent, pour le financement des mesures anti-Covid et pour les paiements en faveur des agriculteurs. Toutes ces dépenses  semblent inévitables même au prix d’une dette publique modérée.

On pourrait aussi se demander pour quelles raisons le ministère des Finances préfère le marché intérieur et non pas les investisseurs étrangers en émettant une dette publique. Ceci s’est passé dans le passé assez souvent, mais pour des dettes plus importantes de manière qu’au total la dette extérieure publique de la Bulgarie dépasse aujourd’hui les 8 milliards d’euros.



Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Le climatologue Gueorgui Ratchev : "L’état de l’air nous rend égaux"

2025 est définie par l’accord de Paris sur le climat comme année clé si l’humanité veut accomplir son objectif à long terme de réduire le réchauffement climatique à 1,5°C maximum d’ici la fin du siècle. L’année en cours est décisive : fin 2025 les..

Publié le 17/02/25 à 13:00

Lancement d’une étude de taille sur la formation des prix

La Commission de la Concurrence a demandé aux producteurs et aux commerçants de produits alimentaires de consommation courante de lui fournir les informations nécessaires pour se renseigner sur la façon dont les prix sont formés, les conditions de..

Publié le 14/02/25 à 17:29

Inflation 2024 : 3.7% ...

Selon les derniers chiffres de l'Institut national de la Statistique, l'inflation en janvier 2025 est de 2%, soit 3.7% sur un an. La hausse des prix est la plus significative pour le chauffage et les autres charges des ménages. Selon la méthodologie..

Publié le 14/02/25 à 14:29