Deux mois après les législatives anticipées d’octobre la Bulgarie n’a toujours pas de gouvernement régulier. Une des raisons majeures de le former est la nécessité selon certains analystes de revoir le projet de budget 2025 du gouvernement intérimaire.
Le projet de budget actuel semble bien généreux pour un pays qui ne peut pas se permettre de telles dépenses. J’espère donc voir se former un gouvernement à majorité claire qui puisse s’y opposer. Espérons que la politique ne se mettra pas à influencer les finances et qu’il ne s’avère pas en fin de compte que non seulement le budget, mais toute la vie économique est un otage de cette absence de gouvernement régulier. Le projet de budget proposé poursuit la pratique de déverser de l’argent dans divers domaines qui ne se sont pas réformés et on en arrive à la situation où divers groupes se dressent les uns contre les autres, indique le sociologue Parvan Siméonov de l’institut nouvellement créé « Myara ».

Notre adhésion à part entière à l’espace Schengen est un objectif national accompli, mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas nous en fixer d’autres, souligne Parvan Siméonov.
Un de ces objectifs serait de réduire la dépense inefficace de moyens. Je le dis dans le contexte des débats qui ont actuellement lieu sur le projet de budget. Le deuxième objectif devrait être de diminuer les inégalités sociales et régionales dans notre pays. Le troisième objectif national est plus abstrait : il faut que chaque secteur en Bulgarie génère des histoires de succès. Il faut remonter le moral des gens le plus vite possible, parce que la confiance en soi nous fait terriblement défaut en ce moment.

L’absence de dialogue et de compréhension d’autres points de vue est le symptôme d’une démocratie qui ne fonctionne pas. Pouvons-nous surmonter ce problème ?
Je suis toujours optimiste, parce que je sais que l’avenir est ce qu’on en fait et la réalité sociale dans laquelle nous vivons est le résultat de nos efforts, mais c’est aussi une question de motivation, dit le politologue Strahil Deliiski. Oui, la capacité de mener un dialogue est un trait caractéristique majeur des sociétés démocratiques. Mais cette capacité dépend de l’aptitude à comprendre et reconnaître l’égalité politique. Cela ne peut pas se faire dans un régime où divers groupes de la société se définissent par leur conflit avec d’autres groupes. Les problèmes de la démocratie contemporaine sont profonds et complexes, car elle est appelée à réguler des relations politiques dans le système social du capitalisme au XXIe siècle. Il faut avoir une discussion très sérieuse sur le lien entre le capitalisme et la possibilité que ses problèmes soient résolus par la voie démocratique. Je crains qu’en Bulgarie nous ne sommes pas prêts pour une telle discussion.

Selon Strahil Deliiski la Bulgarie et le reste du monde doivent au moins tenter de construire un nouveau sens commun et il vaudrait mieux qu’il soit démocratique.
Les tentatives pour aller dans la direction inverse ne manquent pas, et quand on ne fait pas d’efforts pour la démocratisation des relations au sein de la société et entre les citoyens et les élites, les alternatives antidémocratiques s’installent parmi nous, conclut le politologue.
Photos: BTA, BGNES
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